Le syndrome de la famille nombreuse | Brief | Évite le blâme
par Louis-Samuel Jacques le 5 déc. 2025 05:00:00

Voici trois concepts que nous verrons lors de notre atelier sur les équipes imputables et invincibles le 27 janvier 2026. Les inscriptions sont déjà ouvertes.
Un objectif, c'est de l'ouvrage!
Beaucoup d'organisations souffrent du syndrome de la famille nombreuse. C'est quoi, une mentalité de famille nombreuse?
- On tolère 10 à 20% de perte.
- On ne s'attache pas aux enfants avant qu'ils aient 2 ans.
- Hortense a 10 ans, mais elle ne parle pas encore... c'pas grave!
- On ne se rappelle pas du nom de tous - et encore moins du nom de tous les voisins.
- Le programme des journées de congé, c'est : « Allez jouer dehors, vous reviendrez quand il fera noir! ».
- « Sa mére, il me semble que je n'ai pas vu Ti-Gilles depuis 2-3 jours, sais-tu ayousse qu'il est? » « Ben voyons son pére! Ça fait deux mois qu'y est parti au chantier! Y r'vient pas avant Nowell! ».
Pour résumer, le niveau d'attention porté à chaque enfant était minime.

Aujourd'hui, on a deux, trois, quatre enfants. Chacun est important. On ne veut pas avoir de pertes. On a un grand effort pour le développement de chacun d'eux.
Qu'est-ce que ce serait si on traitait nos objectifs de la même façon? Un objectif, c'est important, et c'est aussi de l'ouvrage. Ça implique de le rendre intelligible, de le communiquer par écrit, de demander de l'aide au besoin, de s'intéresser à ceux des autres, de challenger quand quelqu'un perd son focus.
Si j'en ai quinze et que tous mes collègues en ont quinze, ce sera impossible pour moi d'être en maîtrise de ce que je fais et de m'assurer que les actions des autres sont cohérentes avec les miennes.
Ou pire : si tout est important, tout le temps, nous allons tous travailler fort, mais comme équipe, on aura l'air de quoi?
Comme leader, tu as une responsabilité dans le fait de choisir peu d'objectifs - et les bons afin de créer le bon alignement.
Pour débriefer, tu dois avoir briefé
Débriefer sans avoir briefé, c'est comme administrer un examen à livres fermés sans avoir dit aux élèves sur quoi il portait.
Ta définition du succès est différente de celle de ton monde. Elle change dans le temps et selon les circonstances. Surtout si tu ne la formules pas par écrit, ou au moins verbalement.
Tu as communiqué ta définition du succès l'an dernier? Ça ne compte pas. Tu l'as communiquée en lien avec un autre projet? Ça ne compte pas non plus.
Gérer une entreprise et des projets ambitieux est déjà assez difficile, pourquoi demander en plus à ton monde de faire un examen surprise?
Trouver des coupables : Fausse bonne idée
Pour la plupart du monde, l'imputabilité signifie de trouver des coupables. Dans leur tête, trouver la personne fautive résout le problème.
Ne cède pas à cette tentation. Paradoxalement, ça fait l'effet inverse puisque :
- Trouver une personne à blâmer ne règle rien, ça ne fait que mettre de la pression sur un individu.
- Notre attention va alors vers le passé, un espace temporel où on ne peut plus rien changer, qui devrait servir à apprendre et non à regretter.
- Comme personne n'aime être du mauvais côté de ce type d'imputabilité, les gens cachent de l'information, masquent leurs erreurs, trouvent des excuses et s'éloignent de la vérité.
Tu veux un exemple? L'ADQ apportait cette énergie continuellement : débusquer les incompétents et les mal intentionnés, et sévir contre eux. Au sein de son héritière, la CAQ, les artisans de l'ADQ ont maintenu cette approche. Nous en avons vu les conséquences avec le scandale SAAQclic : on ne comprend plus rien malgré tous les efforts qui ont été mis à clarifier ce qui s'est passé, il est trop tard pour agir, et ça aura coûté une FORTUNE.
Jamais personne n'a autant parlé d'imputabilité au Québec, et paradoxalement, ce sont eux qui sont derrière l'un des plus grands scandales jamais connus au Québec - pas par incompétence ni par mauvaise intention, mais bien en obéissant à un réflexe commun, celui de penser qu'on peut améliorer les choses en débusquant les coupables et les incompétents.
Je ne lance de pierre à personne. Cet exemple n'est pas le fruit d'une opinion politique. Servons-nous de cet exemple pour illustrer à quel point la quête universelle de responsabilisation est souvent mal servie, malgré toutes les bonnes intentions du monde.
Que faire, plutôt? Adopter des objectifs F.A.S.T. fait une grosse partie du travail. Nous en avons parlé souvent, particulièrement ici et ici.
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