Positif et négatif : des mots conduisant à des sursimplifications distrayantes et dramatisantes
par Louis-Samuel Jacques le 25 août 2023 00:00:00
Négatif. Positif. Deux mots si souvent utilisés, mais qui sont souvent des sursimplifications distrayantes et dramatisantes.
En utilisant ces mots, on augmente les chances de placer notre interlocuteur ou de se placer soi-même sur la défensive ou en situation de victime.
Voici trois applications possibles.
Événement ou nouvelle
Chance. Malchance. Bonne nouvelle. Mauvaise nouvelle.
Nous avons toutes et tous vécu des moments difficiles qui font aujourd’hui de nous des humains plus forts, sensibles, compétents, résilients, etc.
Le conte zen ancien du paysan et de son cheval appuie ce propos. Ce conte est présenté avec éloquence dans le livre Positive Intelligence, dont nous avons souvent parlé. Cette version de 5 minutes en est la représentation vidéo la moins pire que nous avons trouvée (ce n’est pas facile de parler de thèmes de ce genre, car ils sont aussi exploités par toutes sortes de personnes).
Dans une situation difficile, nous avons besoin de toutes nos ressources. Pourquoi nous compliquer la vie (et celle des autres) en y ajoutant une distraction dramatique qui dirige notre attention vers ce que nous ne contrôlons pas?
Feedback
Nous avons déjà parlé de feedback négatif et positif dans ces lignes (surtout ici et ici), mais aujourd’hui, sans renoncer complètement à ce que nous avons déjà soutenu, nous choisissons d’utiliser le mot feedback seul, comme nous l’avons fait ici et ici.
La terminologie feedback neutre est parfois utile : elle prend un peu par surprise et permet de dédramatiser la situation.
Évoluer pour mieux répondre à des exigences ou pour mieux appliquer des valeurs auxquelles on aspire… ça peut être difficile, mais ce n’est pas négatif. Qualifier cette transition de négative ne fait que compliquer les choses en ajoutant une couche dramatique à la situation.
Émotions
Cette fois, nul besoin de se rétracter : nous avons déjà parlé d’émotions neutres ici.
L’émotion qui permet de comprendre le mieux le concept est la tristesse.
Par réflexe, plusieurs n’aiment pas la tristesse. Mais allez dire à Baudelaire, Paco de Lucia, B.B. King, Chopin, Janis Joplin, Mozart, Billie Eilish ou Steven Spielberg que la tristesse est négative… Bonne chance! Ces artistes ont enrichi l’humanité (au propre et au figuré) et leur principal carburant a souvent été la tristesse.
Nous ne sommes pas en train de dire que nous devrions vouloir et aimer toutes les émotions qui passent. L’anxiété et la culpabilité, par exemple, sont des émotions qui font de réels dommages.
Cependant, ce n’est pas en les traitant de « négatives » qu’on va améliorer notre sort. L’acceptation est une stratégie plus porteuse. On en parle la semaine prochaine.
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