Délègue mieux

Bien déléguer et bien suivre notre délégation, ça fait la différence entre avoir du fun dans la vie et ne pas avoir de fun dans la vie.

Pas juste pour les boss, pour tout le monde impliqué. 

On ne fera pas le tour de la question en seulement trois idées ni en trois minutes, mais on peut quand même avancer.

Les gestes de base de la délégation

Les personnes qui se disent mauvaises à déléguer font souvent une erreur de diagnostic. Elles sont souvent à un petit changement de faire la bonne chose.

On ne peut pas être mauvais à déléguer si on pose les bons gestes de base, particulièrement ceux qui sont cartographiés dans cette matrice simple :

Communique la fréquence des suivis à l'avance

Commençons par l'axe le plus simple de la matrice. La fréquence des suivis a intérêt à être nommée, prévisible et respectée.

Si tu gardes ça dans ta tête ou si tu y vas au feeling, ça va mal finir.

Quelques principes additionnels liés à la fréquence des suivis : 

📌 Dire ce que tu fais et faire ce que tu dis augmente la confiance dans ton équipe. Ta job, comme leader, c'est d'augmenter la confiance dans ton équipe. Donc... Dis ce que tu fais et fais ce que tu dis, et demande la même chose de ton monde. La délégation est le théâtre rêvé pour mettre ces principes à exécution.

📌 Comme la plupart du monde, tu vis sûrement souvent la tentation de demander des nouvelles ou d'augmenter la fréquence des suivis seulement quand tu as l'impression que « ça va mal ». Si tu cèdes souvent à cette tentation, tu diminues la qualité de tes journées et tu lances aussi un mauvais message : tu apprends à tes collègues que quand tu débarques dans leurs affaires, ça veut dire que tu as perdu confiance et/ou que le projet va mal.

📌 Faire des suivis fréquents ou plus fréquents n'est pas nécessairement un manque de confiance, surtout si tu l'annonces d'avance et tu dis pourquoi. Ça peut être parce que le projet est important, qu'il a des interdépendances, parce que tu veux favoriser un transfert de connaissances dans un sens ou dans l'autre, tu veux accélérer la livraison du projet, tu veux diminuer le risque d'exécution, etc.

Direction ou intention

Tu as deux options : dire quoi faire ou nommer ton intention. 

Quelques principes liés à cela : 

📌 Si tu délègues à des personnes dont tu souhaites développer le leadership, assure-toi de déléguer le plus souvent possible en nommant tes intentions.

📌 Quand tu délègues par intention, c'est utile de t'intéresser au plan de la personne à qui tu délègues. Tu peux le faire avant, pendant et/ou après la mise en œuvre du plan. 

📌 S'intéresser au plan de la personne n'est pas du micromanagement. Tu fais ta job quand tu fais ça. Et la personne fait sa job en pensant d'avance à ses affaires et en communiquant ce qu'elle va faire. 

📌 C'est difficile de donner seulement ton intention quand tu saurais aussi comment le faire vite, et bien. Fais-le quand même des fois. Sinon, tu resteras la seule personne à savoir quoi faire dans ton entreprise, et ce serait surprenant que tu aimes ton entreprise longtemps.

📌 Il est commun de devenir directif quand on vit des émotions intenses (panique, perte de contrôle, stress, etc.). Même quand on ne sait pas quoi faire. Essaie d'intercepter cette tentation. 

P.S. En bonus : Promène-toi dans la matrice

Déléguer, c'est comme plein d'autres choses : plus tu te pratiques, plus tu t'améliores. Voici des principes additionnels :

📌 Si tu débriefes les délégations avec ton monde, tu vas t'améliorer encore plus vite. 

📌 Si la délégation ne va pas comme tu veux, bouge de cadran. Essaie autre chose. 

📌 Essaie de partir de différents endroits.

📌 Dessine tes délégations et leurs mouvements dans la matrice, tu vas voir émerger des constats surprenants, des patterns et des zones inexplorées.

P.P.S. Atelier complet

Notre atelier Délègue efficacement et avec confiance du 1^er octobre est déjà complet — une belle preuve que le sujet résonne fort! D’autres ateliers sont toutefois à venir : découvre les prochaines dates à venir.