Trois erreurs communes de planification stratégique

par Louis-Samuel Jacques le 29 sept. 2023 00:00:00

<span id="hs_cos_wrapper_name" class="hs_cos_wrapper hs_cos_wrapper_meta_field hs_cos_wrapper_type_text" style="" data-hs-cos-general-type="meta_field" data-hs-cos-type="text" >Trois erreurs communes de planification stratégique</span>

Penser qu’un plan peut être 100% pertinent

En planification stratégique comme dans plein d’autres domaines, la perfection est l’ennemi du bien.

La perfection, comme excuse pour ne pas planifier, se manifeste de différentes façons :

  • Attendre que tout soit aligné pour commencer un projet de planification stratégique (que toute l’équipe ait le temps de s’y consacrer, qu’on dispose du budget, que la mise en place du nouveau système comptable soit complétée, que l’équipe de direction soit stabilisée, que les meilleurs consultants soient disponibles, que l’économie se stabilise un peu, que les concurrents cessent de nous mettre de la pression, etc. 😉)

  • Ne pas entrer en exécution tant que le plan n’est pas parfait

  • Avoir livré l’entièreté du plan précédent avant de renouveler l’exercice

Tout vouloir faire en même temps

Chest-bras-chest-bras-chest-chest-bras-dos, ça vous dit quelque chose? Voici un rappel d’une minute.

Si on entraîne chest, bras, dos, jambes, muscles stabilisateurs et cardio toutes les fois qu’on va au gym, on risque de ne pas aimer l’expérience et de penser rapidement que l’entraînement, ce n’est pas pour nous : ça va créer des sessions trop longues, et on va souffrir de courbatures intenses plusieurs jours.

C’est la même chose en stratégie.

Écoutons donc les bons conseils de Rod et mettons à jour la planification de nos différentes fonctions d’entreprise de façon alternée. Au lieu de tout mettre à jour simultanément, séparons les échéances par exemple des finances en janvier, du marketing en février, des ventes en mars, de la production en avril, des ressources humaines en mai, de la recherche et développement en juin, etc., de façon à renouveler la planification de ces composantes à des intervalles réguliers.

Plusieurs bénéfices vont en découler :

  • Les équipes individuelles seront responsables de la conduite de leur cycle stratégique (grossièrement, un cycle se compose des grandes étapes suivantes : analyse interne et externe; établissement des objectifs; ordonnancement des actions)

  • 50 à 70% du plan de l’organisation sera à jour et utile en tout temps (par opposition à 90% le jour du dépôt du plan, mais en decrescendo rapide par la suite lorsqu’on synchronise tout en même temps)

  • Les équipes seront continuellement actives et compétentes avec leur processus de planification stratégique

Si vous vous le demandez, le shake est optionnel. Au gym comme en stratégie.

Penser que la considération du long terme s’oppose à l’exécution à court terme

On entend malheureusement plusieurs personnes résister à faire de la planification stratégique, de peur de se déconnecter du court terme.

Au contraire. On peut être pertinent à long terme ET à court terme. En fait, on peut même dire qu’il est impossible d’être pertinent à court terme si on ne décide pas de nos orientations à long terme.

En entreprise, le court terme et le long terme ne s’opposent pas, ils sont au contraire dépendants, l’un de l’autre.

Vous remarquerez que les leaders se démarquent souvent par leur capacité à alterner rapidement entre le court et le long terme, tant dans leur discours que dans leur pensée.


Merci pour les bons commentaires au sujet de notre travail, ça donne de l’énergie. N’hésitez pas à transférer à des personnes intéressées. Nous faisons tout cela pour les bonnes raisons : faciliter le travail des leaders.

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