Les tensions en leadership : Révolutionnaire et gestionnaire | Structure et créativité | Action et réflexion

Mettons de la lumière sur trois sources de tiraillements qui compliquent notre travail de leader tous les jours. Essayons en même temps de se donner quelques repères pour faciliter notre travail.

Révolutionnaire et gestionnaire

En cette période d’anniversaire des deux révolutions ayant le plus marqué notre histoire (la Journée de l’indépendance aux États-Unis et la Fête nationale française), rappelons d’abord une des responsabilités des leaders : briser le statu quo.

La difficulté, c’est que nous avons aussi la responsabilité de maintenir le statu quo et d’insister sur la discipline.

Nous sommes à la fois révolutionnaire et gestionnaire.

C’est dur à suivre pour nous et pour notre monde. Surtout que nous devons parfois adopter ces deux postures paraissant opposées dans une même situation : par exemple, implanter un nouveau système informatique implique de changer plein de façons de faire (l’aspect révolutionnaire) et aussi d’insister sur la discipline dans ce changement (l’aspect gestionnaire).

L’important, c’est la clarté de notre intention et d’accepter que cette tension existe.

Structure et créativité

Les processus favorisent efficacité et cohérence, mais trop de rigidité peut étouffer l’innovation essentielle à la croissance et à certains individus.

Voici quelques repères pour guider tes décisions :

Mesure la performance : Le but n’est pas la structure ni la créativité, c’est la performance. Il t’appartient de la définir, de la communiquer et de la mesurer.

Écoute ton équipe, tes clients, tes partenaires et tes fournisseurs : Comprendre les besoins et les objectifs permet d’identifier les processus requis et ceux qui sont désuets.

Favorise l’innovation : Créer un système d’entreprise rendant l’innovation à la fois obligatoire, à haut rendement, peu coûteuse et peu risquée.

Action et réflexion

L’an dernier, nous disions :

Le corollaire : Réflexion + Réflexion = Action + Action = Stagnation

En termes économiques : Le rendement marginal de l’action répétée, et de la réflexion seule décroissent.

En français : L’action est bonne, jusqu’à ce qu’elle ne le soit plus. Il en est de même pour la réflexion.

En anglais : Practice doesn’t make perfect, practice makes permanent.

On a besoin d’action pour alimenter notre réflexion, et vice-versa.

Notre suggestion demeure : accélérons les cycles d’action et de réflexion pour accélérer le progrès. La réflexion peut se faire chaque jour, chaque semaine, ou au pire, chaque mois.

C’est pourquoi le fait de faire partie d’un groupe T.E.C. a autant de valeur. On adopte une discipline de se poser au moins une fois par mois pour réfléchir à ce qui se passe, ce qui s’est passé, et ce qu’on veut qui se passe, et ce qu’on va faire pour que ça arrive.

L’antidote commun à ces trois sources de tension?

C’est l’un ET l’autre, et non l’un OU l’autre.