Trois biais de leadership - par Louis-Samuel Jacques

par Louis-Samuel Jacques le 28 avr. 2023 00:00:00

<span id="hs_cos_wrapper_name" class="hs_cos_wrapper hs_cos_wrapper_meta_field hs_cos_wrapper_type_text" style="" data-hs-cos-general-type="meta_field" data-hs-cos-type="text" >Trois biais de leadership - par Louis-Samuel Jacques</span>

Cette semaine, commençons par des félicitations et des remerciements. Assumer des responsabilités de leadership est souvent gratifiant, mais est aussi difficile. Félicitations et merci, leaders, pour le travail que vous faites.

Parlons de trois biais cognitifs que nous pouvons considérer dans notre propre vie et dans nos communications avec nos équipes pour faciliter notre travail et augmenter nos chances de succès.

Confondre activité et progrès

S’agiter ne fait pas nécessairement progresser les bonnes choses.

Les hamsters pourraient donner une conférence sur le sujet : on peut faire un grand nombre de pas et s’épuiser sans avancer d’un seul centimètre.

Les coureurs sur tapis roulant ou les nageurs en piscine n’avancent pas plus, mais progressent d’une autre façon : leur vitesse, leur VO2 max et leur espérance de vie augmentent.

C’est donc une question de perspective et d’intention. Définir le progrès devient dès lors vital pour les leaders. Sinon, plusieurs se complaisent dans l’activité.

Pire : en constatant l’absence de progrès, plusieurs ont le réflexe de travailler plus fort au lieu de se questionner sur le progrès qu’ils désirent accomplir.

Comparer le futur au passé

Les humains ont tendance à comparer intuitivement le futur qu’on leur propose au passé qu’ils connaissent. Et typiquement, 1) ils préfèrent ce qu’ils connaissent - donc ils ont une préférence pour le passé et 2) ils savent intellectuellement que le passé ne reviendra pas, mais émotivement, c’est moins clair et les émotions prennent le dessus.

Donald Trump a exploité ce biais en 2016 en utilisant le slogan MAGA (Make America Great Again) pour gagner ses élections.

Lorsque nous proposons un changement, nous avons donc la responsabilité de comparer le futur qu’on propose à un autre futur.

En d’autres termes, on communique en présentant un choix entre futur 1 et futur 2.

Sinon, notre plan est à risque de se faire rejeter parce que notre auditoire y préférera le présent avec lequel il est familier.

Notre avantage : comme leaders, nous tenons le crayon et nous pouvons donc dépeindre l’alternative à notre goût.

PLUS est surévalué, alors que MOINS est sous-évalué

Daniel Pink nous le rappelle dans l’enregistrement exclusif de 60 minutes qu’il a fait avec VISTAGE.

C’est vrai notamment dans la gestion de notre temps et de notre attention : on est souvent mieux d’enlever des priorités de notre vie que d’en ajouter. Dans un autre domaine, les athlètes professionnels comprennent aussi de mieux en mieux la valeur du repos dans leur entraînement.

Cet épisode de 53 minutes de Hidden Brain en parle aussi à merveille puisqu’il fournit des sources scientifiques et de nombreux autres exemples.

Rappel aux membres de TEC : Il ne reste qu’un mois pour écouter l’enregistrement de Daniel Pink, où il couvre ce sujet et plusieurs autres, particulièrement : mieux comprendre les regrets, construire une culture résiliente, créer l’espace pour innover, prendre de meilleures décisions et motiver.

L’enregistrement est disponible jusqu’au 31 mai prochain.


Sur ce, célébrons l’arrivée des journées plus chaudes, longues et ensoleillées. Bonne fin de semaine!

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