Ces derniers mois, nous avons entendu plusieurs spécialistes sur la durée de vie en bonne santé (healthspan en anglais). Chacun a exposé les mérites documentés scientifiquement des douches froides.
Après quelques mois de pratique quotidienne, plusieurs leçons de leadership émergent. En voici trois.
Comme l’a dit Sénèque, l’un des stoïques les plus souvent cités, nous souffrons davantage de notre imagination que de la réalité.
À chaque douche, j’ai le goût de tricher et de mettre de l’eau chaude, mais après coup, je me dis systématiquement que finalement, ça n’a pas été si pire.
C’est souvent la même chose dans plusieurs situations de leadership : les appréhensions précédant une conversation difficile, par exemple, sont souvent disproportionnées par rapport à la conversation elle-même.
C’en est fascinant.
L’humain s’adapte rapidement à de nouvelles conditions.
Durant une douche, l’eau refroidit, mais paraît de moins en moins froide.
D’une douche à l’autre, l’expérience est de moins en moins difficile.
Or, c’est aussi vrai pour les défis de leadership : la première fois qu’on fait un feedback difficile est plus ardue que la 10e fois.
Ça s’applique même aux équipes! Autrement dit, une équipe qui apprend à résoudre un problème ensemble sera meilleure à solutionner un défi de difficulté égale.
Pour toutes sortes de raisons tangibles et intangibles, il se crée un lien rapide entre les personnes qui prennent des douches froides.
Les leaders en organisation n’exploitent pas assez le lien qui se crée entre les membres d’une équipe qui ont réussi un défi commun, pour peu qu’on le communique. Nous avons trop souvent tendance à passer d’un objectif réussi à l’autre et à négliger cet élément essentiel pourtant si simple et si puissant.
Bon, ça n’a pas rapport au leadership mais je tenais à le dire. Au cas où quelqu’un l’oublierait…