Nous avons parlé de décision de nombreuses fois, en particulier lors de notre spécial décisions du 24 mars dernier.
Le livre Blink, de Malcolm Gladwell, est un argumentaire pour décider plus vite. L’auteur y défend que décider plus lentement n’apporte souvent pas de meilleurs résultats que décider plus rapidement.
À l’inverse, Daniel Kahneman suggère d’adopter une hygiène décisionnelle plus lente et plus systématique dans son livre Noise : A Flaw in Human Judgment.
Qui a raison? Comme ils invitent tous deux à être plus intentionnels dans l’effort qu’on met dans notre prise de décision, ils ont tous deux raison - tout dépend du contexte et de l’intention de la personne ou de l’organisation qui prend la décision.
Les décisions triviales devraient être prises rapidement. On n’organise pas des consultations élargies pour choisir l’endroit d’un 5 à 7.
Les décisions aux conséquences plus significatives méritent davantage d’analyse et/ou de consultations.
Il est utile de gérer les attentes des participants en précisant, dès le début du processus, qui va décider, ainsi que comment et quand la décision devrait être prise.
Qui : Ça peut être une seule personne ou un groupe de personnes qui participent, ou non, aux étapes précédentes.
Comment : Le mode de décision doit être cohérent avec son importance. Par exemple, il est possible qu’on choisisse à l’unanimité des actionnaires pour un investissement de 10M$, mais qu’on laisse une seule personne décider du choix de couleurs du nouveau mobilier, car ce serait sa responsabilité.
Quand : La décision peut être prise séance tenante, mais il est correct également qu’elle soit prise avec délai.
C’est correct de dire, par exemple : C’est Marie-Claude qui va décider qui agira comme DG, car elle est propriétaire. Notre responsabilité durant cette séance de travail est de l’informer de nos besoins et de nos préférences envers la personne qui occupera ce poste. Elle n’est pas là aujourd’hui, car elle veut nous donner tout l’espace possible pour réfléchir à la question et elle ne veut pas biaiser notre travail.
Quatre étapes, ça paraît beaucoup, mais elles peuvent être faites - et bien faites - en 15 minutes.
Les brainstorms, c’est comme les stationnements en parallèle et pour plusieurs raisons :
Plus on en fait, plus on est efficaces à les faire.
On peut faire notre vie en les évitant et ce ne serait pas grave, mais on manquerait alors quelque chose.
Si on comprend le langage, les règles de fonctionnement, le but, la dynamique, etc., on peut arriver à de belles choses en très peu de temps.
Bonne fête du Canada et profitons de cette deuxième journée fériée en deux semaines!