3 idées de leadership en 3 minutes

Bon jour de la marmotte! 🦦 - par Louis-Samuel Jacques

Rédigé par Louis-Samuel Jacques | 2 févr. 2024 05:00:00

Jouer au Business problems whack-a-mole

Aujourd’hui, c’est le jour de la marmotte.

Ayons une pensée pour les entrepreneurs qui se trouvent à jouer, jour après jour, au Business problems whack-a-mole. Vous savez, le fameux jeu de la taupe, mais avec des problèmes d’entreprise.

Taupe et marmotte ne sont pas le même animal, mais c’est un détail négligeable ici 🙂

Remarquons que ce « jeu » se compose de quelques composantes clés :

  • Les problèmes sont en nombre limitĂ©, mais en quantitĂ© illimitĂ©e : ce sont toujours les mĂŞmes qui reviennent, grosso modo, sous une variante ou l’autre.

  • C’est excitant et facile au dĂ©but, mais on s’épuise vite et on finit par ne plus ĂŞtre capable de performer.

  • On a l’impression de ne pas contrĂ´ler quand ça va s’arrĂŞter.

  • C’est impossible d’aller « au bout du jeu », donc de gagner vraiment.

Remarquons aussi que ce sont les mêmes composantes, que ce soit le whack-a-mole en jeu, en entreprise… et dans la vie.

Ah, il y a aussi une autre composante essentielle : il y a quelqu’un qui tient le marteau, et il y a aussi quelqu’un qui se fait taper dessus.

Traiter son monde comme des marmottes

Y a-t-il du monde autour de vous qui a l’impression de se faire frapper sur la tête plusieurs fois par jour?

Selon notre ami et collègue Ryan Walter, la science démontre qu’une bonne relation dépend d’un ratio au minimum de deux feedbacks de renforcement par feedback correctif.

Les couples de longue date se seraient offert un ratio de 7 pour 1.

Pourquoi c’est difficile?

Notre cerveau est configuré et entraîné pour donner plus d’importance aux problèmes. Même quand les défauts, imperfections et autres lacunes sont insignifiants.

Autrement dit, les feedbacks désagréables viennent automatiquement, alors qu’émettre des feedbacks énergisants requiert de l’effort, de l’intention et de la discipline. Beaucoup.

Des solutions possibles

Comment se sortir de ces patterns? Voici quelques idées qui peuvent aider :

  • Avoir une entreprise / une vie qui carbure sur une cause (Purpose-driven), plutĂ´t que sur des problèmes (Problem-driven) - ça implique que notre mission soit dĂ©finie, claire, partagĂ©e et vĂ©cue. Ça permet ensuite de mettre l’importance des problèmes en relief.

  • Prendre du recul par rapport Ă  nos journĂ©es par l’écrit, des conversations avec un coach, ou un groupe de pairs. Ce recul permet notamment de faire des prises de conscience, de se recentrer sur ses vĂ©ritables intentions, et de mieux diriger ses actions.

  • Concevoir son travail de façon Ă  observer et communiquer rĂ©gulièrement les bons comportements. Il est prĂ©fĂ©rable de risquer de le faire trop souvent et maladroitement, que trop peu.

    • Au travail : Dans les rencontres informelles. Dans les rencontres individuelles rĂ©gulières. Dans les rencontres d’équipe. Dans les communications corporatives. Etc.

    • Ă€ la maison : Au lever. Au coucher. Durant les repas. Lors d’occasions spĂ©ciales. Etc.

  • CrĂ©er des habitudes et automatismes, ce qui a pour effet de diminuer l’effort requis Ă  appliquer ces solutions chaque jour, par design. Ainsi, nos journĂ©es sont conçues pour ĂŞtre plus productives, agrĂ©ables et Ă©nergisantes pour tout le monde.

Ces solutions ne sont pas que cosmétiques. Ça change la vie.

Nous en aborderons d’autres la semaine prochaine.