Aujourd’hui, c’est le jour de la marmotte.
Ayons une pensée pour les entrepreneurs qui se trouvent à jouer, jour après jour, au Business problems whack-a-mole. Vous savez, le fameux jeu de la taupe, mais avec des problèmes d’entreprise.
Taupe et marmotte ne sont pas le même animal, mais c’est un détail négligeable ici 🙂
Remarquons que ce « jeu » se compose de quelques composantes clés :
Les problèmes sont en nombre limité, mais en quantité illimitée : ce sont toujours les mêmes qui reviennent, grosso modo, sous une variante ou l’autre.
C’est excitant et facile au début, mais on s’épuise vite et on finit par ne plus être capable de performer.
On a l’impression de ne pas contrôler quand ça va s’arrêter.
C’est impossible d’aller « au bout du jeu », donc de gagner vraiment.
Remarquons aussi que ce sont les mêmes composantes, que ce soit le whack-a-mole en jeu, en entreprise… et dans la vie.
Ah, il y a aussi une autre composante essentielle : il y a quelqu’un qui tient le marteau, et il y a aussi quelqu’un qui se fait taper dessus.
Y a-t-il du monde autour de vous qui a l’impression de se faire frapper sur la tête plusieurs fois par jour?
Selon notre ami et collègue Ryan Walter, la science démontre qu’une bonne relation dépend d’un ratio au minimum de deux feedbacks de renforcement par feedback correctif.
Les couples de longue date se seraient offert un ratio de 7 pour 1.
Pourquoi c’est difficile?
Notre cerveau est configuré et entraîné pour donner plus d’importance aux problèmes. Même quand les défauts, imperfections et autres lacunes sont insignifiants.
Autrement dit, les feedbacks désagréables viennent automatiquement, alors qu’émettre des feedbacks énergisants requiert de l’effort, de l’intention et de la discipline. Beaucoup.
Comment se sortir de ces patterns? Voici quelques idées qui peuvent aider :
Avoir une entreprise / une vie qui carbure sur une cause (Purpose-driven), plutôt que sur des problèmes (Problem-driven) - ça implique que notre mission soit définie, claire, partagée et vécue. Ça permet ensuite de mettre l’importance des problèmes en relief.
Prendre du recul par rapport à nos journées par l’écrit, des conversations avec un coach, ou un groupe de pairs. Ce recul permet notamment de faire des prises de conscience, de se recentrer sur ses véritables intentions, et de mieux diriger ses actions.
Concevoir son travail de façon à observer et communiquer régulièrement les bons comportements. Il est préférable de risquer de le faire trop souvent et maladroitement, que trop peu.
Au travail : Dans les rencontres informelles. Dans les rencontres individuelles régulières. Dans les rencontres d’équipe. Dans les communications corporatives. Etc.
À la maison : Au lever. Au coucher. Durant les repas. Lors d’occasions spéciales. Etc.
Créer des habitudes et automatismes, ce qui a pour effet de diminuer l’effort requis à appliquer ces solutions chaque jour, par design. Ainsi, nos journées sont conçues pour être plus productives, agréables et énergisantes pour tout le monde.
Ces solutions ne sont pas que cosmétiques. Ça change la vie.
Nous en aborderons d’autres la semaine prochaine.