Parent = Leader | Le côté sombre des bonus | On entre comment dans la récession?

Parent = Leader (à lire, même pour les non-parents)

Le rôle des parents n’est pas de rendre leurs enfants heureux, mais plutôt de définir des limites et de valider leurs émotions et leurs expériences.

C’est du moins le résultat des recherches et des observations de Becky Kennedy qui en discute avec Adam Grant dans cet épisode de podcast (46 minutes).

Cette idée est aussi pertinente pour les leaders en organisation. Reconnaître et accepter l’émotion de quelqu’un contribue à augmenter sa confiance, une denrée trop rare. Une conversation visant à changer les comportements de la personne en réponse à l’émotion en question est une autre chose. Or, cette conversation se passera généralement mieux si l’émotion est validée que si elle est ignorée.

Le côté sombre des bonus

Ceci fait suite au conseil de pro paru le 17 mars dernier.

La plupart des patrons sont conscients de chaque sou qui sort de l’entreprise en salaires, primes de rendement, avantages, etc.

À l’inverse, il est fréquent que les salariés ne comparent que leur salaire de base et sous-estiment la valeur réelle des bonus.

Par exemple, voici une conversation récente entre un propriétaire membre de mes groupes et une employée (les noms ont été changés par discrétion) :

Jasmine : Merci pour l’augmentation à 75 000 $ par année, quand sera la prochaine augmentation? Je viens de me faire offrir 80 000 $ pour des responsabilités similaires chez un concurrent.

Bruno (surpris) : 80 000 $? OK, mais tu te souviens, on t’a versé des bonus deux fois l’année dernière et on paie 50% de ton assurance-médicaments… Sur ton T4, tu vas voir environ 88 000 $, c’est 10% de plus que le 80 000 $ qu’on t’a offert ailleurs.

Jasmine avec un sourire : Peut-être, mais le salaire de base est quand même de 80 000 $ ailleurs et ici, c’est 75 000 $. On ajuste ça quand?

Bruno : 😵‍💫

Quelques leçons à tirer :

• Les biais cognitifs se multiplient quand il est question d’argent.

• Personne n’est complètement conscient de ses biais cognitifs.

• Si on attire des gens par les salaires, on les perdra par les salaires.

• Les communications fréquentes, la culture, les valeurs, et la raison d’être de l’organisation jouent un rôle clé dans la rétention et la performance, même si leurs effets se mesurent moins bien et qu’ils ne sont pas infaillibles.

À ce sujet, revoici le visuel sur les sens de l’engagement que nous avions publié en mai dernier.

Une particularité pour la gestion en période de récession

Nous avons publié deux fois sur le playbook en période de récession - le 10 mars et le 31 mars. Qu’on soit en récession ou non, voici une autre idée en lien avec le sujet.

BCG a récemment produit une communication éclairante qui déploie quatre stratégies selon notre position actuelle. Voir particulièrement ces éléments :

• La période actuelle est marquée par une incertitude plus élevée que les dernières décennies (p. 6)

• Les industries ont des niveaux de vulnérabilité variables (p. 15)

• Trois stratégies sont gagnantes en contexte actuel (p. 16) :

  • L’implantation de solutions numériques

  • Les fusions et acquisitions pour tirer avantage des multiples plus faibles

  • L’innovation

• Évaluer sa situation par rapport à l’incertitude et adopter une stratégie correspondante (p. 21 et 23 à 26) :

  • À risque : situation vulnérable à dérisquer rapidement

  • Forteresse : situation avantageuse, mais à risque de perdre son avantage concurrentiel

  • Préparé : le contexte présente plusieurs opportunités de croissance

  • Non préparé : consolider la santé financière et renforcer l’exécution

Bonne fin de semaine!