Aujourd’hui, on explore le monde des émotions. Ce n’est pas anodin : selon notre conférencier Bob Anderson, la recherche indique que le quotient émotionnel est plus déterminant sur le succès que le quotient intellectuel.
Vous observerez que votre qualité de vie, en tout temps, est surtout influencée par vos émotions.
Or, nos émotions découlent davantage de vos idées que par les faits eux-mêmes.
Comment remédier à cela? Simplement faire tomber les faits, les idées et les émotions dans les bonnes cases, puis challenger les idées par des questions ouvertes.
Les faits sont observables de façon identique par plusieurs personnes : ce sont des mesures, des comportements, des phénomènes. Exemple : les ventes ont diminué de 10%.
Les émotions sont décrites par un mot qui suit les mots suivants : “Je me sens [un mot]”. On est toujours parfait dans nos émotions. Si je suis triste, je suis triste. C’est ce que je ressens.
Les idées sont des histoires qu’on se raconte. Si notre phrase débute par “Je sens que” ou “Je pense que”, on tombe dans le domaine des idées. Ce n’est pas mal, c’est juste autre chose. Et c’est ce qui mérite d’être challengé.
Par exemple, quelqu’un pourrait dire “Je me sens responsable de la famille des 100 personnes qui travaillent dans mon entreprise”. Les faits : 100 personnes travaillent dans l’entreprise.
“Je me sens responsable (…)” n’est pas une émotion, c’est une idée. Dans cette situation, il faut creuser davantage pour découvrir les émotions que cette pensée génère.
Vous voulez de l’aide pour nommer vos émotions? C’est normal, on ne se sert pas de ces mots souvent. Plusieurs de nous somment “daltoniens des émotions” parce que nous n’avons pas le vocabulaire pour les nommer.
La roue ci-dessous sera très utile.
Remarquez que la majorité des émotions sont plutôt négatives. Ça explique peut-être pourquoi plusieurs de nous sont inconfortables à explorer le monde des émotions. Pourtant…
Dan Siegel a conduit des recherches chez les enfants qui indiquent que nommer ses émotions permet d’en diminuer les effets négatifs. Il a résumé sa recherche avec une rime percutante : Name it to tame it.
Ainsi, éviter de nommer les émotions (bonnes comme “mauvaises”) empire notre situation. Si l’on ressent de la peur, le fait de dire “j’ai peur” diminue la sensation de peur et nous rend dès lors plus apte à gérer nos comportements de façon à réduire les raisons de notre peur.
Notez bien que je ne dis pas de gérer nos émotions. Ce que je propose est plus nuancé : on comprend nos émotions et on gère nos comportements.
J’espère que ça vous sera utile.
Merci pour vos feedbacks - ils m’intéressent et m’influencent chaque fois.