Je suis allé voir Slayer au Festival d'été de Québec.
Un mosh pit s'est formé devant moi. Initialement, je ne pensais pas y aller.
Mais j'ai étudié comment ça fonctionnait. De façon complètement altruiste, j'ai offert mon corps à la science, dans l'objectif noble de faire des liens entre le leadership et autre chose que la course à pied 😈 🤘 😆.
Louis-Samuel au rapport : Nos entreprises iraient mieux si elles adoptaient un peu de la philosophie du mosh pit.
Si tu te demandes ce que c'est, écoute ce reportage de Radio-Canada, il ne dure que 3 minutes.
Un mosh pit, c'est intense.
On se met à risque. On peut se blesser, on peut blesser. Ça brasse.
On fait cependant de notre mieux pour que tout le monde en sorte entier.
Quand quelqu'un tombe, 3-4 personnes le protègent et l'aident à se relever.
Pas 10 minutes après - la personne ne reste pas au sol plus de 2 secondes.
Comment ça se passe chez vous?
J'ai passé une heure avec toutes sortes de profils que je côtoie peu en d'autres circonstances.
Il y avait toutes sortes de monde aux apparences et configurations physiques très variées.
L'un d'eux était ornementé d'un tattoo : un couteau de type militaire entouré des mots KILL FIRST - DIE LAST (s'il lit ces lignes, je le salue et le remercie de sa présence).
On n'a pas élaboré sur les opinions politiques ni les ambitions de chacun, mais ça aurait été intéressant de le faire.
Je ne suis pas exactement certain que j'étais dans la clientèle cible de cet attroupement. Mais j'ai été accueilli, et j'ai l'humble conviction qu'on a apprécié ma performance - comme je reconnais la contribution de tout le monde qui a offert de la résistance à mes mouvements.
Quand j'ai quitté pour prendre une pause, n'ayez crainte : l'équipe s'est vite réorganisée pour combler le vide et rester performante.
Ma présence faisait une différence - que personne n'en doute 😉. Mais mon absence, aucune.
Contrairement à la plupart des leaders en organisation en circonstances apparentées, je ne l'ai pas pris personnel. Au contraire!
Un mosh pit, c'est intense. Vous me le dites si je me répète.
Entre chaque pièce, les « participants » se félicitent, se donnent des hugs, s'encouragent... jusqu'à ce que la musique reparte, et avec elle, le feeling d'être dans une sécheuse, la porte fermée, en compagnie d'une paire d'espadrilles, d'un porte-clés et d'une orange.
Il n'y a pas beaucoup d'activités aussi intenses qui n'impliquent pas d'adversaire.
C'est donc une forme de camaraderie intense qui génère de l'adrénaline et du fun.
Bref, des ingrédients qui génèrent le dépassement de soi et le sentiment de victoire en équipe.
Ce sentiment a duré un bon 48h après la fin de la « réunion ».
P.S. S'il y avait eu une autre gang pas loin, il n'y a aucun doute qu'on aurait fusionné les groupes plutôt que d'entrer dans une dynamique de confrontation ou de rejet.
Il y a peut-être quelque chose à retenir de cela si tu fais des acquisitions d'entreprises. Quand le focus est au bon endroit, agrandir l'équipe n'est pas obligé d'être un drame, et ça peut même être une bonne nouvelle.